L’année 2022 a connu d’importantes sécheresses et canicules, et les chaleurs restent toujours trop élevées. L’une des conséquences les plus lourdes : de nombreuses maisons sont fissurées.
La sécheresse 2022 aura un coût financier énorme
Vu les épisodes de canicules et de sécheresse record, tout le monde s’attendait à ce que l’année 2022 connaisse son lot de sinistres, et de communes déclarées en état de catastrophe naturelle.
La Fédération Française de l’Assurance vient de relever ses estimations et prévoit un coût compris entre 1,9 et 2,8 milliards d’euros de dommages sur l’ensemble des bâtiments.
L’hiver n’étant pas achevé, il se pourrait que de nouvelles fissures apparaissent dans des communes qui étaient jusque-là, a priori, épargnées.
Toutes les régions impactées
Cette année est particulière par l’ampleur du phénomène.
Toutes les régions ont connu de très fortes chaleurs et un important déficit de pluviométrie.
Les sols connaissent un peu partout sur le territoire un phénomène de retrait-gonflement des sols argileux.
Plus les sécheresses sont importantes, et plus les mouvements de terrain le sont également.
Ces dégâts concernent de vieilles maisons comme des nouvelles.
Si de nombreuses fissures ont déjà été constatées un peu partout dès la fin de l’été, c’est actuellement, entre l’automne et l’hiver que la grande majorité se révèle.
En effet, alors que les sols étaient desséchés et connaissaient un important retrait, les pluies régulières gorgent à nouveau les sols argileux d’eau. Les terrains se gonflent, bougent, et entraînent les bâtiments avec eux.
Sécheresse toujours en cours
L’été est certes achevé, mais les dégâts risquent de se poursuivre.
En effet, si les fortes chaleurs sont derrière nous, la sécheresse se fait toujours sentir et plusieurs départements sont toujours sous surveillance, avec même des restrictions dans le sud de la France.
Même dans des régions habituellement plus froides et humides, les restrictions n’ont pris fin que récemment, comme dans le Finistère ou le Morbihan.
Lourds travaux à prévoir
2,8 milliards d’euros de dégâts, une somme colossale.
Il est à espérer pour les propriétaires que les compagnies d’assurance jouent le jeu, et les indemnisent pour supporter le coût des travaux. Pour cela, il faut bien évidemment qu’un arrêté de catastrophe naturelle soit déclaré sur la commune en question.
Cela signifie nécessairement qu’il va y avoir de nombreuses demandes de chantiers dans le secteur du bâtiment.
Murs porteurs fissurés, affaissement de terrasse ou de véranda, fissure de cheminées, portes et fenêtres impossible à ouvrir et qu’il faut changer…
Plusieurs corps de métiers vont avoir fort à faire pour réparer tous ces dégâts.
S’agissant le plus souvent de dégâts sur la structure même du bâtiment, il convient avant d’intervenir d’être particulièrement bien couvert et d’avoir un contrat d’assurance décennale à jour. Intervenir sur une maison déjà fragilisée et sinistrée comporte logiquement plus de risques.
Aussi, pour tous les professionnels du bâtiment (artisans, entreprise de BTP…), pensez à vérifier votre contrat d’assurance décennale avant d’entamer ces chantiers.